Euproctus platycephalus (Gravenhorst, 1829)
Sardinian brook salamander, Sardinian mountain newt, Hechtkopf-Gebirgsmolch, Sardischer Gebirgsmolch. Sardinsk bjergsalamander, Sardiinia mägivesilik, Tritón de Serdeña, Euprocte de Sardaigne, Tritone Sardo, Euprotto Sardo, Csukafejü göte, Szardiniai heg | family: Salamandridae subfamily: Pleurodelinae genus: Euproctus |
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Author: Jean Raffaëlli Euproctus platycephalus (Gravenhorst, 1829) 14 cm. Tête très déprimée, plus large chez le mâle, pli gulaire absent, tronc arrondi chez la femelle, légèrement aplati chez le mâle, peau lisse dotée de quelques tubercules parfois blanchâtres sur les flancs et le dos. Poumons absents ou très réduits. Ouverture cloacale située à l’extrémité d’une protubérance conique, dirigée vers le haut chez le mâle, vers le bas chez la femelle. Eperon sur les membres postérieurs du mâle, simulant par la forme un 6e orteil. Parties supérieures olivâtres, brun clair à brun foncé avec le plus souvent des taches et marbrures jaunes ou vertes. Ligne vertébrale rougeâtre à orange chez le jeune. Parties inférieures blanchâtres avec une zone médiane jaune et des points noirs nombreux chez le mâle, plus rares chez la femelle. * Ruisseaux et cours d’eau, petits lacs de montagne et petites nappes d’eau temporaires, entre parfois dans les grottes. De 50 à 1 800 m (surtout de 400 à 800 m) dans l’est de la Sardaigne, des Mts Limbara au nord aux Mts Sette Fratelli au sud. Quelques localités dans l’ouest (Bouche de Linas). L’espèce est répartie entre trois populations (Limbara, Gennargentu, Sette Fratelli) désormais isolées. Elle est en outre divisée en deux groupes génétiques qui ont entre eux 1 à 2 MA de distance moléculaire (Lecis & Norris, 2004). Ces deux groupes se retrouvent dans les trois populations, résultat sans doute de contacts anciens. EN. Adaptatif, observé dans des nappes d’eau artificielles. Localement commun, devenu rare. La plus grande population est celle du lac de montagne Gola di Gorroppu, menacée par l’activité touristique, et qui fait l’objet d’une recommandation spéciale des autorités italiennes. 14 stations recensées entre 1999 et 2001 (30 stations en 1991), alors que 45 stations avaient été observées de 1972 à 1974 (Alcher, 1975). Menacé par la pollution des cours d’eau, la fragmentation de l’habitat, l’introduction de truites, les sécheresses prolongées. Nombreuses populations détruites dans les années 50 par des pulvérisations de DDT pour lutter contre la malaria. De nombreuses forêts ont été détruites au XIXe siècle dans l’île pour alimenter en traverses les chemins de fer italiens. Plusieurs populations dans des zones protégées ou devant l’être (parc régional de Sette Fratelli, Parc national Gennargentu-Golfo di Orosei, Mts Limbara). Très aquatique. La reproduction a lieu à la fin du printemps. Le mâle pratique un amplexus différent de celui de l'Euprocte corse: il mord la femelle dans la région pelvienne, puis tord le corps et rapproche son cône cloacal de celui de la femelle. Le mâle forme un anneau autour de la femelle, étend ses membres postérieurs qui saisissent ceux de la femelle. Celle-ci se retourne et frappe doucement le dos du mâle de sa queue pour montrer son consentement. Les cônes cloacaux sont alors l'un contre l'autre et le spermatophore est directement absorbé sans contact avec l'eau (résumé d'après Thorn, 1968 et vidéo sur l'AmphibiaWeb). Aquarium en eau courante avec de nombreuses pierres. Baisse de la température à 10°C pendant quelques semaines, entre 15 et 20°C le reste de l’année (Maillet, com. pers.). Les œufs sont pondus un à un (jusqu’à 221) dans des anfractuosités de roches grâce au cloaque très turgescent de la femelle, mais également dans le sable (Alcher, 1981), sur les plantes, dans la mousse de Java (Vesicularia dubyana). Mutz installait ses adultes dans un aquarium sans eau courante avec de la mousse de Java pour augmenter l'oxygénation de l’eau. Développement larvaire jusqu’à 15 mois, la larve atteint une grande taille (plus de 7 cm). Reproduit par Mutz, Maillet, Alcher, Jamin, Schultschik et l'auteur, ainsi qu'au zoo de Londres. Maillet (com. pers.) a constaté que seule la moitié des œufs pondus se développaient normalement (cf. Triturus). Maillet a été officiellement désigné responsable d’un Molche Register au sein de la DGHT pour cette espèce, ainsi que pour les autres espèces d’Euproctes. Un programme de reproduction a été lancé au zoo de Jersey, résultat d'une collaboration entre le Fug et l'ex-responsable de Jersey (Garcia, com. pers.). AT+. From Les Urodèles du Monde, 1e edition, 2007:
Euproctus platycephalus (Gravenhorst, 1829) 14 cm. Tête très déprimée, plus large chez le mâle, pli gulaire absent, tronc arrondi chez la femelle, légèrement aplati chez le mâle, peau lisse dotée de quelques tubercules parfois blanchâtres sur les flancs et le dos. Poumons absents ou très réduits. Ouverture cloacale située à l’extrémité d’une protubérance conique, dirigée vers le haut chez le mâle, vers le bas chez la femelle. Eperon sur les membres postérieurs du mâle, simulant par la forme un 6e orteil. Parties supérieures olivâtres, brun clair à brun foncé avec des taches et marbrures jaunes ou vertes et une ligne vertébrale rougeâtre à orange chez le jeune. Parties inférieures blanchâtres avec une zone médiane jaune et des points noirs nombreux chez le mâle, plus rares chez la femelle. Ruisseaux et cours d’eau, petits lacs de montagne et petites nappes d’eau temporaires, entre parfois dans les grottes (photo p.24). De 50 à 1 800 m (surtout de 400 à 800m) dans l’est de la Sardaigne, entre les Mts Limbara au nord et les Mts Sette Fratelli au sud. Quelques localités dans l’ouest (Bouche de Linas). L’espèce est répartie entre trois populations (Limbara, Gennargentu, Sette Fratelli) désormais isolées. Elle est en outre divisée en deux groupes génétiques qui ont entre eux 1 à 2 MA de distance moléculaire (Lecis et Norris, 2004). Ces deux groupes se retrouvent dans les trois populations, résultat sans doute de contacts anciens. 10232 km2. EN. Espèce adaptative, observée dans des nappes d’eau artificielles. Localement commun, devenu rare. La plus grande population est celle du lac de montagne Gola di Gorroppu, menacée par l’activité touristique, qui fait l’objet d’une recommandation spéciale des autorités italiennes. 14stations recensées entre 1999 et 2001 (30stations en 1991), alors que 45 stations avaient été observées de 1972 à 1974 (Alcher, 1975). Menacé par la pollution des cours d’eau, la fragmentation de l’habitat, l’introduction de truites, les sécheresses prolongées. Nombreuses populations détruites dans les années 50 par des pulvérisations de DDT pour lutter contre la malaria. De nombreuses forêts ont été détruites au xixe siècle dans l’île pour alimenter en traverses les chemins de fer italiens. Plusieurs populations dans des zones protégées ou devant l’être (parc régional de Sette Fratelli, Parc national Gennargentu-Golfo di Orosei, Mts Limbara). Très aquatique. Aquarium en eau courante avec de nombreuses pierres. Baisse de température à 10 °C pendant quelques semaines, entre 15 et 20 °C le reste de l’année (Maillet, com. pers.). Les œufs sont pondus un à un (jusqu’à 221) dans des anfractuosités de roches grâce au cloaque très turgescent de la femelle, mais également dans le sable (Alcher, 1981), sur les plantes, dans la mousse de Java (Vesicularia dubyana). Mutz installait ses adultes dans un aquarium sans eau courante avec de la mousse de Java pour oxygéner l’eau. Développement larvaire jusqu’à 15 mois, la larve atteint une grande taille (plus de 7 cm). Reproduit par Mutz, Maillet, Alcher. Maillet (com. pers.) a constaté que seule la moitié des œufs pondus se développaient normalement (cf. Triturus). Maillet a été officiellement désigné responsable d'un Molche Register au sein de la DGHT pour cette espèce, ainsi que pour les autres espèces d'Euproctes. Feedback or comments about this page.
Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 22 Nov 2024. AmphibiaWeb's policy on data use. |