Salamandrella keyserlingii Dybowski, 1870
Siberian Newt, Siberian Salamander | family: Hynobiidae subfamily: Hynobiinae genus: Salamandrella |
© 2017 Henk Wallays (1 of 24)
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Author: Jean Raffaëlli
Salamandrella keyserlingii Dybowski, 1870 14 cm. 14 (12 à 15) sillons costaux. Dents voméro-palatines en forme de V. Tête plutôt longue, museau arrondi, parotoïdes grandes et plates. Tronc subquadrangulaire, queue arrondie à la base et comprimée, un peu plus courte que le reste du corps, se terminant en pointe. Membres courts et trapus, plus longs chez le mâle. 4 orteils. Parties dorsales brun clair avec des reflets bronzés. Parfois une étroite bande vertébrale noire. Flancs marqués d’une bande longitudinale noire ou de taches ou marbrures noires se poursuivant en marbrures noires irrégulières sur les côtés de la queue. Parties inférieures grises mouchetées de blanc. Selon Poyarkov (com. pers.), trois types différents: l’un en Extrême-Orient russe (voir ci-après), un autre dans les îles Kouriles et à Hokkaido, le troisième couvrant tout le reste de l’aire, soit plusieurs milliers de kilomètres d’est en ouest, où cette espèce aurait migré au cours des 20 000 dernières années. Sibérie de l’Oural au Kamtchatka et à Sakhaline, vers le nord jusqu’au cercle polaire arctique en général, vers le sud jusqu’à l’extrême nord de la Corée, la partie du nord-est de la Chine tributaire du bassin de l’Amour, la Mongolie et l’ouest de l’Oural méridional. 12428506 km2, (avec l’espèce suivante, de loin l’Urodèle ayant l’aire de distribution la plus vaste). LC. Signalée de Russie d’Europe (une trentaine de stations, dont Ponasijrevo, dans le district de Nijni Novgorod, et environs de Syktyvkar) elle semble étendre son aire géographique vers l’ouest. Taïga, herbages humides, marécages, tourbières, petites mares et pièces d’eau peu profondes à basse altitude lors de la reproduction qui se tient de mars à juin selon la latitude et l’altitude (qui peut dépasser 1 000 m en Mongolie). Sac de frai en forme de boudin allongé s’enroulant légèrement en spirale, attaché aux plantes ou aux branchages immergées à environ 2 cm sous l’eau. Parfois les pièces d’eau s’assèchent avant l’éclosion mais certaines larves sont capables de poursuivre leur développement sur les berges humides (Kuzmin). Plusieurs mâles peuvent aider une femelle à se libérer des sacs par des mouvements des membres postérieurs. Le dépôt du sac est précédé d’une danse nuptiale du mâle (observé par Timofeev, voir plus loin). Eclosion après un mois en général, métamorphose l’été, certaines larves hibernent. Cette espèce est capable de supporter des températures très basses (– 40 °C) grâce à la transformation du glycogène entreposé dans le corps en glycerolcryoprotecteur avant l’hibernation. Selon certains auteurs (Savelev et al, 1993), la femelle pourrait abriter des spermatozoïdes, ce qui aurait remis en cause la notion de fécondation externe pour cette espèce, mais cette assertion semble douteuse. Hibernation indispensable pour réussir la reproduction pendant plusieurs semaines à des températures proches de 0 °C et même légèrement au-dessous. Timofeev (1994) l’a obtenue après transfert des animaux dans un aquarium par 0 à 1 °C, la température ayant été ensuite augmentée progressivement jusqu’à 6 °C. Les carènes du mâle et son cloaque se sont développés, puis il a commencé à montrer une certaine activité sexuelle, recourbant la queue et effectuant de brefs mouvements oscillatoires du corps. Dépôt de deux sacs sur une branche de Fontinalis avec une quarantaine d’œufs par sac. Nourriture de base: ver de terre. Feedback or comments about this page.
Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 20 Apr 2024. AmphibiaWeb's policy on data use. |