AmphibiaWeb - Salamandra salamandra
AMPHIBIAWEB

 

(Translations may not be accurate.)

Salamandra salamandra (Linnaeus, 1758)
Fire Salamander
Subgenus: Salamandra
family: Salamandridae
subfamily: Salamandrinae
genus: Salamandra
Species Description: Linnaeus, C. 1758. Systema Naturae per Regna Tria Naturae, Secundum Classes, Ordines, Genera, Species, cum Characteribus, Differentiis, Synonymis, Locis. 10th Edition. Volume 1. Stockholm, Sweden: L. Salvii

© 2024 Andreas Nöllert & Christel Nöllert (1 of 452)
Conservation Status (definitions)
IUCN Red List Status Account Least Concern (LC)
CITES No CITES Listing
National Status Red Data Book of Ukraine.
Regional Status Bern Convention (Annex 3).
Access Conservation Needs Assessment Report .

   

 

View distribution map in BerkeleyMapper.
View Bd and Bsal data (3172 records).

bookcover Excerpts from Les Urodèles du Monde, 1st and 2nd editions and more recent updates, by Jean Raffaëlli (©2007, ©2014 by Jean Raffaëlli), used with permission. The 2nd edition of this book is available directly from the author: jean.raffaelli@laposte.net and from this website.

Author: Jean Raffaëlli

Salamandra salamandra salamandra (Linné, 1758)

28 cm. Robuste, museau arrondi, grandes parotoïdes (deux fois plus longues que larges) avec de nombreux pores, queue subcylindique de la taille du tronc environ, peau luisante, série de pores de chaque côté de la colonne vertébrale, série de protubérances glandulaires de chaque côté du tronc, sillons costaux, queue et membres relativement longs chez cette forme, membres plus longs chez le mâle que chez la femelle, cloaque renflé chez le mâle. Parties supérieures noires avec de grandes taches jaunes, jaune citron à jaune orange, rarement rouges, irrégulières. Une tache jaune à la racine de chaque membre. Parties inférieures gris noir parfois brunâtres, avec parfois quelques taches jaunes. Alpes (depuis l’extrême sud-est de la France: Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Var), Bavière, République Tchèque, péninsule balkanique vers l’est jusqu’aux Carpates (ssp. carpathica Calinescu, 1931). Terrestre, forêts caduques des collines et montagnes jusqu’à 1 250 m dans les Alpes, plus rarement dans les forêts de conifères, petits ruisseaux et cours d’eau. Pentes rocheuses et prairies anciennement couvertes de forêts, supporte une légère modification du milieu. 2196 189 km2 (toutes formes confondues). LC. Populations stables en Europe centrale, déclin en Espagne (autres sous-espèces) dus à l’acidification des milieux. Menacée par la destruction de l’habitat, l’exploitation forestière, la pollution, la circulation routière, le prélèvement pour la terrariophilie (Ukraine), l’introduction de salmonidés et d’écrevisses et la fragmentation des populations. Chytridiomycose observée en Espagne. Accouplement en général au printemps, semblable au Pleurodèle, mais à terre. À la vue d’une femelle, le mâle la poursuit, se glisse sous elle puis la saisit en plaçant ses membres antérieurs en crochet au-dessus de ses membres antérieurs. Il la porte ainsi sur son dos en frottant la gorge de la femelle de son museau et exécute des mouvements ondulants du tronc pour frotter la région cloacale de la femelle. Le mâle dépose un spermatophore en maintenant l’étreinte des pattes avant et après un déplacement latéral de son corps, l’ouverture cloacale de la femelle vient reposer sur le spermatophore et le sperme est absorbé (résumé d’après Joly, 1966). Les femelles peuvent conserver le sperme pendant de nombreux mois dans leur spermathèque. Dépôt des larves (20 à 40 en général) déjà dotées de quatre pattes et branchies dans de petits ruisseaux et mares limnocrènes, qui se métamorphosent 3 à 4 mois après la naissance. Salamandra salamandra carpathica est légèrement différente morphologiquement, et pourrait bénéficier de nouveau d’un statut à part (obs. pers.). Voir plus haut pour le maintien en captivité.

Salamandra salamandra terrestris Lacépède, 1788

22 cm. Plus svelte que la forme précédente. Parotoïdes larges, taches jaunes dorsales disposées souvent en deux séries longitudinales formant deux bandes. Parfois le jaune s’étend sur tout le corps, parfois il est réduit à des taches. Exemplaires où le jaune est remplacé par du rouge à orangé (France, Catalogne). Albinisme connu, des exemplaires ont été reproduits régulièrement par Concaro (2004). Régions de sous-bois du niveau de la mer jusqu’à 2 500 m en Suisse (Jelsch, com. pers.). France, sauf dans les Alpes. Pyrénées centrales et orientales (bordée au sud et à l’ouest par fastuosa), Catalogne, Benelux, Allemagne occidentale (zone hybride avec la précédente en Rhénanie), Suisse occidentale. Selon Highton (in Bruce, 2000), cette sous-espèce formerait avec S. s. gallaica un groupe qui pourrait avoir atteint le rang spécifique, alors que les trois sous-espèces suivantes, de plus petite taille et souvent vivipares, formeraient une autre espèce, et seraient proches de S. s. gigliolii (in Garcia-Paris et al, 2003), avec laquelle elles formeraient un clade. La distance génétique moyenne entre ces deux groupes est de Nei D = 0,14 (Highton), correspondant à 1,8 MA d’isolement génétique.

Salamandra salamandra fastuosa Schreiber, 1912

Elancée. Museau court et arrondi, queue longue et basse, doigts et orteils longs, parotoïdes petites, deux bandes longitudinales jaunes plus ou moins larges. Des Pyrénées centrales, à l’ouest de Bagnères-de-Bigorre, vers l’ouest jusqu’au Monts Cantabriques, où elle est remplacée par Salamandra s. bernardezi. À partir de 500 m environ dans les Pyrénées françaises. Viviparité non matrotrophe fréquente. Aurait une origine commune avec S. s. gigliolii, dont elle se serait séparée puis aurait formé bernardezi après être devenue vivipare (Garcia-Paris et al, 2003).

Salamandra salamandra bernardezi Wolterstorff, 1928

Proche de fastuosa, légèrement plus petite et plus trapue. Vivipare par oophagie (non matrotrophe), mais le dépôt de larves à un stade avancé a été également observé (FUG). En général deux bandes longitudinales jaunes en dents de scie, plus ou moins interrompues de chaque côté d’une large bande centrale noire. Monts Cantabriques, nord-est de la Galice, Asturies et parties orientales de la Cantabrie. Très connue de la région d’Oviedo (localité-type). Bordée à l’ouest et au sud par gallaica. Indépendante des points d’eau, vit dans les régions de montagne parfois arides. Ovoviviparité toutefois observée en captivité. Vue par l’auteur aux Picos de Europa, évoluant sur les pelouses de montagne, entre les rochers. Selon Steinfartz et al (2000), cette forme (et peut-être fastuosa) est très différente génétiquement des autres populations et formerait un clade avec gigliolii (également souligné par Garcia-Paris et al, 2003) qui représenterait les restes d’une large population homogène ayant colonisé l’Europe centrale il y a environ 500 000 ans, au Pléistocène.

Salamandra salamandra alfredschmidti Köhler et Steinfartz, 2006

Proche de la forme précédente, avec laquelle elle était confondue jusqu’à sa description. Inféodée aux vallées des Rio Tendi et Marea, Asturies (Espagne du nord-ouest). À peine plus de 10 cm. Coloration très variable, mais en général bande dorsale peu marquée: entièrement jaune avec une très légère moucheture noire sur le dos et la queue, jaune avec une bande dorsale noire à brunâtre plus ou moins large, parfois interrompue, vert olive, brun olive, gris brun à orangé, noirâtre, brun chocolat à brun jaunâtre, avec une bande dorsale légèrement plus foncée, diffuse. Les morphes sombres conservent un jaune plus vif sur la tête. Viviparité non matrotrophe.

Toutefois, en captivité (Maillet, com. pers.), une femelle a déposé à la fois des jeunes (5) à terre et quelques larves de petite taille dans l’eau.

Salamandra salamandra bejarae Wolterstorff, 1934

Grande forme trapue à tête haute, museau pointu, queue très courte et haute, parotoïdes courtes et larges. Les taches dorsales jaunes sont plutôt petites et disposées irrégulièrement, mais sont très variables. Dans la partie occidentale de l’aire de distribution, les taches tendent à prendre une forme en L ou en crochet, le jaune tend à s’étendre sur la tête et les parotoïdes se colorent de rouge. Espagne centrale dans les sierras entre Madrid, Salamanque et Burgos, jusque dans les monts de Tolède. Absente de la Sierra de Gredos, où vit almanzoris. Atteint 2 500 m.

Salamandra salamandra almanzoris Müller et Hellmich, 1935

Longtemps considérée comme proche de bejarae, dont elle était une simple population géographique, mais selon des travaux récents (Martinez-Solano et al, 2005), ce taxon serait ancien dans le système central espagnol et isolé depuis 1,7 à 3,3 MA d’un clade qui aurait donné bejarae, terrestris, gallaica. S. s. almanzoris et ce clade formeraient des unités évolutives (Evolutionary Significant Units = ESU: voir aussi Plethodon elongatus). Petite taille qui serait liée à une vie larvaire se poursuivant plus de deux ans dans les lacs d’eau froide de la Sierra de Gredos. Quelques petites taches jaunes sur le dos. Parfois presque entièrement noire. Queue comprimée latéralement, notamment chez les femelles. Dans et autour de lacs d’altitude (Laguna Grande de Gredos, laguna de Los Pajaros), autour de 2000m, initialement décrite à partir d’exemplaires juvéniles aquatiques, cette forme semble en fait aussi terrestre que la précédente une fois adulte. Zone de sierras au nord-est de l’aire de bejarae (Sierra de Gredos, Guadarama, San Vincente). Les exemplaires de la laguna de Peñalara à Madrid conservent des traits ressemblant à cette forme (Rivera, 1995). Très menacée.

Salamandra salamandra gallaica Seoane, 1884

28 cm. Différentes populations, dont certaines atteignent une très grande taille, notamment les femelles. Museau pointu. Taches jaunes souvent en forme de crochet, de fer à cheval, d’anneau ou formant des arabesques, parotoïdes larges. Le jaune peut s’étendre sur la tête et le dos. Parfois une tache rouge à l’intérieur des taches jaunes. Tête et gorge parfois rouges ou saupoudrées de rouge. Une population de la Serra de Arrabida au sud de Lisbonne présente des caractères propres à crespoi. Portugal, à l’exception de l’extrême sud, et nord-ouest de l’Espagne (Galice), au sud et à l’ouest de bernardezi, bordée à l’est par bejarae et au sud par crespoi. Serait génétiquement proche de S. s. terrestris (Highton).

Salamandra salamandra crespoi Malkmus, 1983

28 cm (Fonoll, com. pers.). Proche de gallaica, membres courts, museau pointu, petites taches jaunes très abondantes réparties régulièrement sur les parties dorsolatérales, notamment le long de chaque sillon costal. Extrême sud du Portugal (Serra de Monchique).

Salamandra salamandra morenica Joger et Steinfartz, 1994

19,5 cm. Doigts et orteils allongés, petites taches jaunes sur le corps alternant avec des taches rouge grenat. Le rouge envahit la tête, il est moins prononcé sur le reste du corps. Aux alentours de 1 000 m, milieu méditerranéen d’altitude. Sierra Morena, Sierra de Alcaras et Sierra de Cazorla, entre les fleuves Guadiana et Guadalquivir. Parties septentrionales de la province de Jaen.

Salamandra salamandra longirostris Joger et Steinfartz, 1994

18,8 cm. Aspect trapu, grandes taches jaunes citron, sans coloration rouge. Quatre grandes taches jaunes sur la tête. Museau en pointe, dépassant largement la mandibule inférieure. Sierra de Ronda, provinces de Cadiz et Malaga, Andalousie méridionale, et une station isolée près de Marbella. Forme isolée au sud des vallées du Rio Guadalquivir et du Rio Genil, qui serait le taxon sœur de toutes les autres formes ibériques, et dont la distribution, relicte, a pu être commune avec celle d’algira, de l’autre côté du détroit de Gibraltar. Considérée comme une bonne espèce par Garcia-Paris et al (2003).

A tendance à s’enfouir, selon des observations en terrarium, sans doute une adaptation aux températures élevées et à la sécheresse.

Salamandra salamandra gigliolii Eiselt et Lanza, 1956

Taille modérée, élancée. Membres, doigts et orteils relativement grêles. Tête large et déprimée. Queue longue et haute. Le jaune tend à s’étendre sur le dos ne laissant parfois que quelques taches noires irrégulières. Les parties inférieures sont parfois également jaunes, le jaune se mêlant parfois à du rouge en Calabre où cette forme est la plus typique. De la Ligurie orientale le long des Apennins jusqu’à l’extrémité sud de la péninsule italienne. Génétiquement proche de fastuosa et bernardezi, avant le basculement de l’arc tyrrhénien (Steinfartz et al, 2000), mais les populations du nord de l’aire seraient à rattacher au groupe terrestris-salamandra.

Salamandra salamandra werneri Sochurek et Gayda, 1941

Ressemble à la sous-espèce nominative, dont elle diffère surtout génétiquement. Grande taille, prognatisme plus ou moins prononcé, tête triangulaire. Arrangement des taches jaunes semblable à celui observé chez la forme type, souvent un pigment rouge sur le menton. Les larves atteignent une grande taille (7,2 cm). Seize localités recensées dans les Mts Pelion (localité-type), Euboa, les Mts Kyllini et les Mts Taygetos (sud-est de la Grèce et Péloponnèse), entre 14 et 1 415 m (Pasmans, Keller et Bogaerts, communication à Gersfeld en 2006).

Salamandra salamandra beschkovi Obst, 1981

Grande taille, tête large, queue courte, membres très courts, taches jaunes variables réparties irrégulièrement de chaque côté du dos bordées sur les flancs de taches jaunes plus petites. Vallée de Sandanski-Bistrica, dans les Mts Pirim, sud-ouest de la Bulgarie.



Feedback or comments about this page.

 

Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 19 Apr 2024.

AmphibiaWeb's policy on data use.