AmphibiaWeb - Neurergus strauchii
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Neurergus strauchii (Steindachner, 1887)

Subgenus: Musergus
family: Salamandridae
subfamily: Pleurodelinae
genus: Neurergus

© 2004 Henk Wallays (1 of 53)
Conservation Status (definitions)
IUCN Red List Status Account Vulnerable (VU)
CITES No CITES Listing
National Status None
Regional Status Bern Convention (Annex 2), 2002.

   

 

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bookcover Excerpts from Les Urodèles du Monde, 1st and 2nd editions and more recent updates, by Jean Raffaëlli (©2007, ©2014 by Jean Raffaëlli), used with permission. The 2nd edition of this book is available directly from the author: jean.raffaelli@laposte.net and from this website.

Author: Jean Raffaëlli
[Révisée 14 février 2017 avec trois sous-espèces]

Neurergus (Musergus) strauchii strauchii(Steindachner, 1887)
Neurergue de Strauch

21,7 cm. Tête aplatie, tronc presque cylindrique, queue aplatie latéralement, à peu près de la même taille que le reste du corps, et légèrement plus courte chez le mâle. Le mâle est légèrement plus petit, son corps est plus svelte et le cloaque est plus grand. Les membres appliqués contre le tronc s’atteignent a peine chez les deux sexes, contrairement aux espèces de l'autre sous-genre, et l'extrémité du cloaque de la femelle est moins proéminente. Nombreuses petites taches jaunes arrondies ou légèrement allongées sur fond noir, plus nombreuses (5-11 taches par cm2) que chez N. s. barani et moins que chez N. s. munzurensis. Les taches, peu abondantes chez le jeune, tendent à se multiplier avec l'âge. Parties inférieures foncées, seule une bande médiane orangée subsiste sur le ventre et le bord inférieur de la queue. Cloaque de la femelle orange. Présence d'une bande ou de taches nacrées à bleuâtres sur les parties latérales de la queue chez le mâle en rut, qui a motivé entre autres caractères l'érection d'un sous-genre pour cette forme et la suivante, confirmé par des études moléculaires.

* Ruisseaux de montagne et leurs abords entre 1 000 et 1 900 m, dans des zones parfois dépourvues de végétation, sur une large bande de quelque 300 km de long à l’ouest et au sud du Lac Van (sud-est de la Turquie), dans les environs de la localité-type à Mus, à Kotum et à Sürüm, à l'est du fleuve Euphrate et au sud du fleuve Murat. L'aire de distribution ne dépasse pas 2 500 km2 (Bogaerts). VU. Localement commun, mais menacé par les pollutions de l’eau, la modification de l’habitat et les prélèvements pour la terrariophilie. Ondulations caudales courtes (avec des interruptions) chez le mâle en rut (voir N. crocatus pour comparaison). De 70 à plus de 200 oeufs déposés en grappes ou isolément sous les pierres par les femelles qui se retournent sous les pierres pour les déposer. La métamorphose a lieu après 3 à 7 mois, parfois après l'hiver. La taille du jeune atteint alors 5,5 à 6,3 cm (Bogaerts et al., 2012). Maturité sexuelle entre 2 et 4 ans. Longévité : jusqu'à 16 ans. Terrestre en dehors de la période de reproduction dans la nature, les animaux se rendent à l'eau en avril, après la fonte des neiges. Plus aquatique que N. crocatus (en captivité), cette espèce semble également plus rhéophile, adaptée à un mode de vie pédonique, et est plus aisée à maintenir. Il est possible de la garder toute l’année en eau courante, avec de nombreuses pierres pour les abris et les pontes, en respectant une chute de température importante (15°C), par exemple de 20°C l'été à 5°C l'hiver. Une valeur proche de 0°C est bien supportée (obs. pers.). Les parades ont lieu par des températures de 10 à 14°C. Les jeunes peuvent être maintenus dans l'eau pendant toute la croissance. Reproduit abondamment en Europe et aux États-Unis (Macke, 2006). Reproduit par l'auteur et Jamin. Bogaerts et al. ont publié une étude exhaustive sur le maintien en captivité à partir d'animaux de Bitlis, près du lac Van. Janssen a réussi à les reproduire jusqu'à la 4e génération (F4) et la plupart des animaux d'élevage proviennent du même pool génétique. La nourriture est éclectique, petits morceaux de viande, vers, crustacés aquatiques. Larves de chironomes et daphnies pour les larves et les jeunes. Les larves ne sont pas agressives. AT+.

Neurergus (Musergus) strauchii barani Öz, 1994
Neurergue de Baran

21,3 cm. Petites taches jaunes sur fond noir, beaucoup moins nombreuses (2-6 taches par cm2) que chez la forme-type, l'adulte conservant peu de taches comme chez le jeune, contrairement à ce qui se passe chez la sous-espèce nominative. La ligne orangée du ventre se poursuit sous la queue sans interruption mais ce caractère ne semble pas véritablement diagnostique. L'aspect général est plus trapu que la forme précédente (obs. pers.). Pasmans et al. (2006) notent que des populations relient N. s. barani à strauchii, avec une augmentation graduelle du nombre de taches d’ouest en est.

* Petits ruisseaux et leurs abords dans une région de prairies dépourvue d’arbres sur les Mts Kubbe au sud et au sud-est de Malatya (province de Malatya), à près de 2 000 m (centre est de la Turquie), sur une zone étroite à l’ouest de la distribution de la forme nominative (1 000 km2, Bogaerts, com. pers.), dont elle est séparée par le fleuve Euphrate, qui l'aurait isolée en formant une barrière naturelle (Pasmans et al., Olgun et al., 2016). L’eau ne dépasse pas 17 °C. Menacé par la construction prévue d’un barrage dans son aire, dans les Mts Kubbe.

Reproduit en Europe (Ernst, Maillet). Ponte sous les pierres. Aquaterrarium en eau courante. Selon Steinfartz, un courant d’eau créant une forte oxygénation est nécessaire à la viabilité des œufs et des larves. Les adultes sont très voraces et exigent une nourriture plus abondante que ceux de la sous-espèce nominative (Bogaerts et al.). AT-

Neurergus (Musergus) strauchii munzurensis Olgun, Avci, Bozkurt, Uzum, Olgun & Ilgaz, 2016
Neurergue de Munzur

Connu que de la localité-type, au nord de N. s. strauchii et barani. 20,8 cm. Taille légèrement plus faible que les deux autres sous-espèces, membres plus courts que chez strauchii mais légèrement plus allongés que chez barani. Parties dorsales noires recouvertes de nombreuses taches jaunes à orangées de très petite taille (6-13 taches par cm2, Olgun et al., 2016), beaucoup plus abondantes que chez les deux autres formes. Présence d'un pigment bleuâtre le long de la queue du mâle en période de reproduction et d'une mince bande orangée au centre des parties ventrales.

* Cours d'eau à fond rocheux en zone de montagne à 20 km au nord-est de Tunceli, au nord du fleuve Murat, à 1 003 m (N. s. strauchii est distribué au sud du fleuve). Les adultes ont été découverts en mai 2015 sur les parties peu profondes des rives du cours d'eau dans le parc national de la vallée de Munzur. Peut-être plus largement distribué dans la province de Tunceli, qui abrite de nombreux ruisseaux alimentés par la fonte des neiges.


From Les Urodèles du Monde, 1e edition, 2007:

Neurergus strauchii strauchii

(Steindachner, 1888)

19 cm. Nombreuses petites taches jaunes arrondies ou un peu allongées sur fond noir. Parties inférieures foncées, seule une bande médiane orangée subsiste sur le ventre et le bord inférieur de la queue. Les membres appliqués contre le tronc s’atteignent a peine. Ruisseaux de montagne entre 1500 et 2 000 m sur une large bande à l’ouest du Lac Van (sud-est de la Turquie), dans les environs de la localité-type à Mus, et
à Kotum et Sürüm. 6948km2 (2006), 7500 km2 (Bogaerts, com. pers.). VU. Localement commun, mais menacé par les pollutions de l’eau, la modification de l’habitat et les prélèvements pour la terrariophilie. Ondulations caudales courtes (avec des interruptions) chez le mâle en rut (voir N. crocatus pour comparaison).

Plus aquatique que N. crocatus (en captivité), cette espèce semble également plus rhéophile, adaptée à un mode de vie pédonique. Il est possible de la maintenir toute l’année en eau courante, avec de nombreuses pierres pour abri et pour les pontes, en respectant une chute de température importante (10 °C), par exemple de 16 à 6 °C pendant plusieurs mois. Les jeunes redeviennent aquatiques après un passage à terre d’un à deux ans. Reproduit abondamment en Europe et aux états-Unis (Macke).

Neurergus strauchii barani Öz, 1994

18 cm. Petites taches jaunes sur fond noir, moins nombreuses que chez la forme-type. La ligne orangée du ventre se poursuit sous la queue sans interruption mais ce caractère ne semble pas véritablement diagnostique. Petits ruisseaux et leurs abords dans une région de prairies dépourvue d’arbres sur les Mts Kubbe sur la route Puturge-Malatya, à près de 2 000 m (centre est de la Turquie). L’eau ne dépasse pas 17 °C. Zone étroite à l’ouest de la distribution de la forme nominative (1 000 km2, Bogaerts, com. pers.), et selon des informations récentes (Steinfartz), des populations existeraient reliant N. s. barani à strauchii, avec une augmentation graduelle du nombre de taches d’ouest en est. Menacé par la construction prévue d’un barrage dans son aire, dans les Mts Kubbe. Cette forme aurait été isolée de la précédente par le fleuve Euphrate, qui aurait agi comme une barrière naturelle (Pasmans et al, 2006).

Reproduit abondamment en Europe. Ponte sous les pierres. Aquaterrarium en eau courante. Selon Steinfartz, un courant d’eau créant une forte oxygénation est nécessaire à la viabilité des œufs et larves.




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Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 23 Apr 2024.

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