AmphibiaWeb - Euproctus montanus
AMPHIBIAWEB

 

(Translations may not be accurate.)

Euproctus montanus (Savi, 1838)
Corsican brook salamander, Corsican mountain newt, Korsischer Gebirgsmolch, Korsikansk bjergsalamander, Korsika mägivesilik, Tritón de Córsega, Euprocte de Corse, Euprotte de Corse, Tritone Côrso, Euprotto Côrso, Korzikai göte, Corsicaanse beeksalamander
family: Salamandridae
subfamily: Pleurodelinae
genus: Euproctus

© 2016 Dr. Joachim Nerz (1 of 14)
Conservation Status (definitions)
IUCN Red List Status Account Least Concern (LC)
CITES No CITES Listing
National Status None
Regional Status Bern Convention (Annex 2), 2002.

   

 

View distribution map in BerkeleyMapper.

bookcover Excerpts from Les Urodèles du Monde, 1st and 2nd editions and more recent updates, by Jean Raffaëlli (©2007, ©2014 by Jean Raffaëlli), used with permission. The 2nd edition of this book is available directly from the author: jean.raffaelli@laposte.net and from this website.

Author: Jean Raffaëlli

Euproctus montanus (Savi, 1838)
Euprocte de Corse

13 cm. Une population du Cap Corse de plus petite taille (Alcher). Cette espèce, l’ancien Mégapterne, et la suivante, ont une origine commune récente (Pléistocène). Tronc légèrement déprimé, pas de pli gulaire. Queue basse, plus longue que le reste du corps et plus large chez le mâle, un peu plus courte chez la femelle. Peau lisse pendant le stade aquatique, finement granuleuse pendant le séjour à terre. Poumons absents. Membres courts. Tête du mâle plus courte et élargie vers l’arrière, le museau du mâle se projette parfois en avant de la mandibule inférieure. Eperon sur les membres postérieurs du mâle servant à guider le spermatophore vers le cloaque de la femelle. Protubérance cloacale en forme de cône chez le mâle. Parties supérieures brunes avec des taches ou des marbrures verdâtres, parfois jaunâtres, licheniformes, souvent très accentuées chez le jeune. Ligne vertébrale jaunâtre fréquente. Parties ventrales blanchâtres, grises ou brunes, souvent pointillées de blanc. Un cas de mélanisme décrit (Manenti, 2006).

* Sections calmes de ruisseaux et torrents à eau claire sur substrat rocheux avec des cailloux non enfoncés, sans végétation aquatique, pozzines (lacs glaciaires). Corse, du niveau de la mer à 2 260 m (lac Cinto), commun entre 600 et 1 500 m. Réparti dans presque toute l'île à l'exception de quelques secteurs où l'espèce est absente ou très rare: la plaine orientale, la région de Bonifacio (sud) et le désert des Agriates (nord). Terrestre en dehors de la période de reproduction, souvent sous des pierres en bordure des cours d’eau. LC. Peu adaptatif, ne semble toutefois pas menacé dans l’immédiat. Le mâle recherche activement une femelle, dont il saisit la queue avec ses mâchoires, enlace le corps et les membres postérieurs avec sa queue, un peu en avant du cloaque. L’eau au moment de la reproduction atteint en général 13- 14°C (Alcher, 1992), mais l’Euprocte corse supporte des températures plus élevées (considéré comme eurytherme, de même que l’Euprocte sarde, contrairement à Calotriton, sténotherme d’eau froide).

La reproduction a été rarement obtenue en captivité. La femelle garde les œufs (15 à 33) pondus sous des pierres (après injection de gonadotropes, Alcher, 1986). La reproduction sans injection a été obtenue par Alcher chez trois femelles (1981), par Maillet (2005) et chez l'auteur (2007), mais elle est très occasionnelle. Bac en eau courante sur fond de gravier avec de nombreuses pierres formant abris. Les animaux peuvent rester aquatiques toute l’année. Température abaissée à 8°C environ pendant deux à trois mois, maintenue entre 12 et 18°C le reste de l’année. Nourriture : larves de chironomes, vers, gammares, aselles, larves de trichoptères et plécoptères, consomme ses propres larves, qui doivent être séparées des adultes. AT+.


From Les Urodèles du Monde, 1e edition, 2007:

Euproctus montanus (Savi, 1838)

13 cm. Une population du Cap Corse de plus petite taille (Alcher). Cette espèce, l’ancien Mégapterne, et la suivante, ont une origine commune récente (Pléistocène). Tronc légèrement déprimé, pas de pli gulaire. Queue basse, plus longue que le reste du corps et plus large chez le mâle, un peu plus courte chez la femelle. Peau lisse pendant le stade aquatique, finement granuleuse pendant le séjour à terre. Poumons absents. Membres courts. Tête du mâle plus courte et élargie vers l’arrière, le museau du mâle se projette parfois en avant de la mandibule inférieure. Eperon sur les membres postérieurs du mâle servant à guider le spermatophore vers le cloaque de la femelle. Parties supérieures brunes avec des taches ou des marbrures verdâtres, parfois jaunâtres, licheniformes. Ligne vertébrale jaunâtre fréquente. Parties ventrales blanchâtres, grises ou brunes, souvent pointillées de blanc. Un cas de mélanisme décrit (Manenti, 2006). Protubérance cloacale en forme de cône chez le mâle. Sections calmes de ruisseaux et torrents à eau claire et substrat rocheux avec des cailloux non enfoncés, sans végétation aquatique, pozzines (lacs glaciaires) (photo p.24). Corse, du niveau de la mer à 2260 m (lac Cinto), commun entre 600 et 1500 m. Présent du Cap Corse (nord) à Cagna (sud), et de San Guillano (est) à Girolata (ouest). Terrestre en dehors de la période de reproduction, souvent sous des pierres en bordure des cours d’eau. 6 029 km2. LC. Peu adaptative, cette espèce ne semble toutefois pas menacée dans l’immédiat. Le mâle recherche activement une femelle, dont il saisit la queue avec ses mâchoires, enlace le corps et les membres postérieurs avec sa queue, un peu en avant du cloaque. L’eau au moment de la reproduction atteint en général 13-14 °C (Alcher, 1992), mais l’Euprocte corse supporte des températures plus élevées (considéré comme eurytherme, de même que l’Euprocte sarde, contrairement à l’Euprocte pyrénéen, un sténotherme d’eau froide).

La reproduction a été rarement obtenue en captivité. La femelle garde les œufs (15 à 33) pondus sous des pierres (après injection de gonadotropes, Alcher, 1986). La reproduction sans injection a été obtenue par Alcher chez trois femelles (1981) et par Maillet (2005), et est très occasionnelle. Bac en eau courante sur fond de gravier avec de nombreuses pierres formant abris. Les animaux peuvent rester aquatiques toute l’année. Température abaissée à 8 °C environ pendant deux à trois mois, maintenue à 12-18 °C le reste de l’année. Nourriture: larves de chironomes, vers, gammares, aselles, larves de trichoptères et plécoptères, capable d’ingérer ses propres larves, qui doivent être séparées des adultes.



Feedback or comments about this page.

 

Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 25 Apr 2024.

AmphibiaWeb's policy on data use.