AmphibiaWeb - Ichthyosaura alpestris
AMPHIBIAWEB

 

(Translations may not be accurate.)

Ichthyosaura alpestris Wolterstorff, 1934
Alpine Newt
family: Salamandridae
subfamily: Pleurodelinae
genus: Ichthyosaura

© 2007 Frank Teigler (1 of 229)
Conservation Status (definitions)
IUCN Red List Status Account Least Concern (LC)
CITES No CITES Listing
National Status Red Data Books of the USSR and Ukraine; M. alpestris alpestris is Rare in Hungary and Bulgaria, Threatened in Austria and Denmark, Endangered in the Netherlands, Belgium and Luxembourg; probably, all other, narrow-ranged subspecies are Indetermined, probably, Lower Risk or Rare.
Regional Status Bern Convention (Annex 3)
Access Conservation Needs Assessment Report .

   

 

View distribution map in BerkeleyMapper.
View Bd and Bsal data (1899 records).

bookcover Excerpts from Les Urodèles du Monde, 1st and 2nd editions and more recent updates, by Jean Raffaëlli (©2007, ©2014 by Jean Raffaëlli), used with permission. The 2nd edition of this book is available directly from the author: jean.raffaelli@laposte.net and from this website.

Author: Jean Raffaëlli

Ichthyosaura alpestris alpestris (Laurenti, 1768)
Triton alpestre

Exerge alpestris. Groupe C3 de Sotiropoulos et al. 12 cm (F). Mâle plus petit que la femelle. Tête un peu plus longue que large, à museau arrondi. Corps trapu, à tronc subquadrangulaire chez le mâle, plus arrondi chez la femelle. Queue égale à un peu plus courte que le reste du corps, pointue à l'extrémité. Peau lisse pendant la période aquatique, granuleuse en phase terrestre. Crête dorsale du mâle basse, rectiligne, se poursuivant sur la carène caudale, jaune avec des barres noires verticales ou une bande en zigzag. Sillon vertébral chez la femelle. Parties supérieures gris ardoise à noirâtres, bleuâtres pendant la période de reproduction avec des marbrures plus accusées et plus foncées chez la femelle. Bande longitudinale blanc jaunâtre sur les flancs du mâle, tachetée de noir et bordée au-dessous d’une bande bleu ciel. Flancs tachetés de noir sans bande bleu ciel chez la femelle. Parties inférieures orange à vermillon. Parfois quelques taches foncées sur la gorge. Partie inférieure de la queue orangée avec des taches foncées de forme arrondie.

* France dans sa moitié nord, depuis l'est du Finistère (une station près de Morlaix, Collet, com. pers.) jusqu'à l'est du pays, Lyon et le Massif central, Benelux sauf au nord des Pays-Bas (rare), Allemagne atteignant le Danemark (menacé), Alpes. Introduit dans le sud de l’Angleterre et le sud de la France (Hérault, une station). Une station dans le sud- ouest de la Finlande (Turku), sans doute aussi résultat d'une introduction (Lemercier, com. pers.). Ubiquiste, petites mares, étangs, ruisseaux lents, lacs de montagne, jusqu’à 3 000 m dans les Alpes, où il est menacé par l’alevinage en salmonidés. Il ne manque pas dans les eaux stagnantes relativement chaudes, mais domine surtout dans les mares de forêts ombragées et plus fraîches, ainsi que dans les mares limnocrènes. Parfois dans les ornières de forêts. LC. Populations néoténiques menacées (87 connues au total en comprenant toutes les formes). Parade nuptiale du mâle rudimentaire, le dépôt du spermatophore ne nécessitant pas une réponse positive de la femelle. 250 à 300 œufs pondus en une saison. La métamorphose a lieu quand la larve atteint 4 à 5 cm. Maturité sexuelle à 3-4 ans.

Peut être habitué à rester en aquarium toute l’année, hibernation dans l’eau à 2- 5°C pendant plusieurs mois, jusqu'à 2°C pendant trois mois (Redbond, com. pers.). Les jeunes sont élevés à terre, mais retournent à l’eau dès l’âge d’un an. Néoténie partielle fréquente. Vit plus de 20 ans (in Warburg, 2007). AT+.

Ichthyosaura alpestris cyreni (Wolterstorff, 1932)
Triton alpestre des Mts Cantabriques

Exerge alpestris. Groupe C1. Proche génétiquement de la forme nominative, mais tête large et arrondie quand vue d’en haut, et corps plus haut et beaucoup plus trapu, notamment chez la femelle. Les taches noires sur les flancs sont peu prononcées.

* Nord de l’Espagne le long de la chaîne Cantabrique jusqu’aux Pyrénées occidentales. Population isolée dans la Sierra de Guadarrama (Ségovie, Espagne centrale), résultat probable d’une ancienne introduction. Menacé.

Cette forme, très aquatique, est robuste et aisée à maintenir en captivité, mais supporte difficilement des températures trop basses (pas moins de 5°C), contrairement à de nombreuses autres sous-espèces. Les jeunes redeviennent aquatiques très tôt, après moins d'une année en général. Les adultes ont tendance à se camoufler profondément sous les feuilles au fond de l'aquarium (obs. pers.) AT+.

Ichthyosaura alpestris apuana (Bonaparte, 1839)
Triton des Alpes Apuanes

Exerge alpestris. Groupe B. 10 cm. Ventre rouge vif, gorge fortement tachetée de noir. Parties dorsales chez le mâle bleu azur, importantes marbrures sur fond verdâtre chez la femelle. Les taches noires sur les flancs sont en général très prononcées. Parfois des taches sur le ventre. Individus pédogénétiques fréquents.

* Très aquatique. Toscane du nord-ouest et centrale, Ligurie vers l'ouest jusqu’à l'extrême sud-est de la France, dans les Alpes-Maritimes et Alpes de Haute-Provence, qui abritent une population pédogénétique intermédiaire avec la sous-espèce nominative (Lac du Lauzet, Raffaëlli, 1982).

Forme très robuste et adaptative. Supporte des températures basses lors de l'hibernation, de l'ordre de 0°C. Les jeunes redeviennent généralement aquatiques dans l'année suivant la métamorphose. AT+.

Ichthyosaura alpestris inexpectata (Dubois & Breuil, 1983) T
riton alpestre de Calabre

Exerge alpestris. Groupe B. Coloration dorsale plus sombre que I. a. apuana. Moins de taches sur la gorge. Rangée de petites taches noires sur les bas flancs. Néoténie fréquente.

* Trois lacs de Catena Costiera, Calabre, sud de l’Italie (Lago di Due Oumini, Lago Trifoglietti et Lago Laghicello, entre 1 077 et 1 130 m). Menacé par l’altération de l’habitat aquatique et par les prélèvements.

Ichthyosaura alpestris carpathica (Dely, 1959)
Triton alpestre oriental

Exerge reiseri. Groupe E2. En général, la ligne claire sur les flancs du mâle est peu prononcée ou absente. Les taches noires sur les flancs sont presque absentes. Parties supérieures des mâles et femelles recouvertes de grandes marbrures bleu clair à bleu gris. Les femelles ont le corps particulièrement allongé.

* Distribué à l'est et au sud de la forme nominative, en Europe centrale, de l'est de l'Autriche, le nord de la Slovénie et de la Croatie au sud de la Roumanie et au nord de la Serbie, jusqu'au Monts Rodope en Bulgarie et Grèce. Cette sous-espèce est hétérogène et comprend plusieurs sous-populations. Entre 500 et 2 000 m dans les Carpates. Carpates jusque dans l’extrême ouest de l’Ukraine (où il est menacé par les prélèvements), rare en Hongrie (plusieurs sites de reproduction créés), absent de la vallée du Danube. Le groupe A du sud-est de la Serbie, non décrit formellement, est actuellement inclus dans la distribution de cette sous-espèce mais mérite un statut à part, sans doute le rang d'espèce.

Ichthyosaura alpestris reiseri (Werner, 1902)
Triton alpestre du lac Prokosko

Exerge reiseri. Cette forme vraisemblablement éteinte dans la nature (EW), du fait de l'introduction de salmonidés dans le lac (Dubois, 1998b), n'a pas été prise en compte dans les travaux de Sotiropoulos, mais est très divergente morphologiquement. Tête très large. Aspect robuste, tronc court. Néoténie fréquente. Marbrures bleu clair à bleu gris sur les parties dorsales, notamment chez la femelle, taches noires sur les flancs absentes ou très peu prononcées.

* Lac Prokosko Jezero (Bosnie), à environ 2 000 m.

Un couple maintenu par l'auteur pendant plusieurs années dans les années 80. Ponte dans la mousse de Java ou sur les feuilles. Quelques individus issus d'une reproduction d'animaux prélevés avant leur disparition dans le lac Prokosko et offerts par les terrariophiles allemands (Liebetrau) étaient toujours maintenus chez l'auteur en 2013, sans doute parmi les derniers exemplaires de cette forme encore vivants. Ces animaux se sont reproduits en 2012 et début 2013, plusieurs dizaines de larves étaient viables au sein des élevages du Fug. Très résistant. Totalement aquatique. AT+.

Ichthyosaura triton alpestris veluchiensis (Wolterstorff, 1935)
Triton alpestre hellénique

Exerge reiseri. Comprend le groupe D, lui-même divisé en plusieurs populations (sous-groupes D2, D3, D4) qui mériteraient sans doute le rang de sous- espèces, voire espèces, une très importante distance génétique (Nei D = 0,31) ayant été par exemple enregistrée entre les populations du Péloponnèse et celles de Grèce centrale (in Pysanets, 2012). 12 cm, parfois plus. La plus grande forme du genre (population de Smolikas et formes albanaises), mais certaines populations de Grèce centrale sont de petite taille. Dos du mâle bleu clair, jamais bleu foncé, pas de marbrures bleues et noires comme chez I. a. alpestris ou I. a. carpathica. Bande latérale supérieure jaune à blanche, inférieure bleue à bleu argenté. Les bandes sont parfois maculées de brun ou noir et tendent à se poursuivre sur les régions ventrales et gulaire. Population du Mont Smolikas différente, plus grande, coloration dorsale des mâles sombre, grise, verdâtre ou kaki chez les exemplaires néoténiques.

* Grèce centrale entre 1 280 et 2 200 m, jusqu’au Péloponnèse au sud et jusqu'au centre de l'Albanie vers le nord. Fortement menacé (EN).

Cette sous-espèce est assez délicate en captivité et requiert une eau relativement pure et des températures basses en période hivernale (jusqu'à 2°C bien supportés). L'élevage des jeunes est également plus délicat que pour la sous-espèce nominative ou I. a. cyreni. AT-.

Ichthyosaura alpestris montenegrina (Radovanovic, 1951)
Triton alpestre du Monténégro

Exerge reiseri. Correspond aux groupes E1 et D1 de Sotiropoulos et al., qui comprend plusieurs populations pédogénétiques du Monténégro, hétérogènes sur le plan morphologique: Triturus alpestris piperianus Radovanovic, 1961 (Lacs Kapetanovo, 1 678 m et Brnicko, 1 773 m), Triturus alpestris montenegrinus Radovanovic, 1951 (Lac Bukumirsko) et Triturus alpestris serdarus Radovanovic, 1961 (Lac Zminicko, 1788 m), lesquelles avaient été placées en synonymie avec la forme nominative par Breuil & Guillaume, 1985. Ces populations auraient disparu par suite de la pratique de l'alevinage. La sous-espèce. I. a. montenegrina au sens large comprend également les populations du centre des Balkans jusqu'à la Slovénie au nord, dont Ichthyosaura alpestris lacusnigri (Seliskar & Pehani, 1935), une population de grande taille (12 cm) qui n'est pas néoténique et est caractérisée par une tête large, carrée quand vue d'en haut, courte, avec un tronc svelte, une queue longue et des membres grêles. Cette forme habite le Crno Jezero (le Lac noir), dans les Alpes Juliennes de Slovénie, et les Mts Triglav.


From Les Urodèles du Monde, 1e edition, 2007:

Genre MESOTRITON Bolkay, 1928
Comprend l’ancien complexe Triturus alpestris. Neurergus serait proche de ce groupe, et sans doute l’Euprocte des Pyrénées et O. vittatus (Larson et al, 2003). Europe occidentale et méridionale.

Mesotriton alpestris alpestris (Laurenti, 1768)

12 cm (F). Mâle plus petit. Crête dorsale du mâle basse, rectiligne, se poursuivant sur la carène caudale, jaune avec des barres noires verticales en zigzag. Sillon vertébral chez la femelle. Parties supérieures gris ardoise à bleuâtres avec des marbrures plus accusées et plus foncées chez la femelle. Bande longitudinale blanche sur les flancs du mâle, tachetée de noir et bordée au-dessous d’une bande bleu ciel. Flancs tachetés de noir sans bande blanche chez la femelle. Parties inférieures orange à vermillon. Parfois quelques taches sur la gorge. France au nord de la Loire, jusqu’à Lyon et dans le Massif central, Benelux sauf au nord des Pays-Bas (rare), Allemagne atteignant le Danemark (menacé ainsi qu’en Autriche), Alpes et péninsule balkanique jusqu’en Albanie (rare en Bulgarie), Carpates jusque dans l’extrême ouest de l’Ukraine (où il est menacé par les prélèvements), rare en Hongrie (Plusieurs sites de reproduction créés), absent de la vallée du Danube. Introduit dans le sud de l’Angleterre. Ubiquiste, mares, étangs, ruisseaux lents, lacs de montagne, jusqu’à 3 000 m dans les Alpes, où il est menacé par l’alevinage en salmonidés. LC, populations néoténiques menacées (87 connues au total en comprenant les sous-espèces). 1356 672 km2 (sous-espèces comprises). Parade nuptiale du mâle rudimentaire, le dépôt du spermatophore ne nécessitant pas une réponse positive de la femelle. 250 à 300 œufs pondus en une saison.

Peut être habitué à rester en aquarium toute l’année, hibernation dans l’eau à 2-5 °C pendant plusieurs mois. Les jeunes sont élevés à terre, mais retournent à l’eau dès l’âge d’un an. Néoténie partielle fréquente. Vit plus de 20 ans.

Mesotriton alpestris apuanus (Bonaparte, 1839)

10 cm. Ventre rouge vif, gorge fortement tachetée de noir. Parties dorsales chez le mâle bleu azur, importantes marbrures sur fond verdâtre chez la femelle. Parfois des taches sur le ventre. Souvent néoténique. Très aquatique. Toscane du nord-ouest et centrale, Ligurie jusqu’aux Alpes- Maritimes et Basses-Alpes (Le Lauzet), où cette population pédogénétique serait plus apparentée à la forme nominative.

Mesotriton alpestris veluchiensis (Wolterstorff, 1935)

12 cm, parfois plus. La plus grande forme du groupe (population de Smolikas). Dos du mâle bleu clair, jamais bleu foncé, pas de marbrures bleues et noires comme chez M. a. alpestris. Bande latérale supérieure jaune à blanche, inférieure bleue à bleu argenté. Les bandes sont parfois maculées de brun ou noir et tendent à se poursuivre sur les régions ventrales et gulaire. Population du Mont Smolikas différente, plus grande, coloration dorsale des mâles sombre, grise, verdâtre ou kaki chez les exemplaires néoténiques. Grèce centrale entre 1 280 et 2 200 m, jusqu’au Péloponnèse. Peut-être aussi en Albanie méridionale. Fortement menacé (EN).

Mesotriton alpestris reiseri (Werner, 1902)

Tête très large. Tronc court. Néoténie fréquente. Peut-être éteinte, ou subsistant dans quelques ruisseaux près du lac Prokosko (Bosnie), à environ 2 000 m. Un couple maintenu par l’auteur pendant plusieurs années. Ponte dans de la mousse de Java. Mortalité des larves importante.

Mesotriton alpestris lacusnigri (Seliskar et Pehani, 1935)

Grande taille (12 cm), tête large, carrée quand vue d’en haut, courte. Tronc svelte, queue longue, membres grêles. Parties supérieures foncées, presque noires. Crno Jezero, Alpes Juliennes, Slovénie, et dans les Monts Triglav. Très menacé.

Mesotriton alpestris inexpectatus (Dubois et Breuil, 1983)

Coloration dorsale plus foncée que M. a. apuanus. Moins de taches sur la gorge. Rangée de petites taches noires sur les bas flancs. Néoténie fréquente. Trois lacs de Catena Costiera, Calabre, sud de l’Italie (Lago di Due Oumini, Lago Trifoglietti et Lago Laghicello, entre 1 077 et 1 130 m) (photo p. 24). Menacé par l’altération de l’habitat aquatique et par les prélèvements.

Mesotriton alpestris cyreni (Wolterstorff, 1932)

Proche de la forme nominative, mais tête large et arrondie quand vue d’en haut, et corps plus trapu, notamment chez la femelle. Nord de l’Espagne le long de la chaîne Cantabrique jusqu’aux Pyrénées occidentales. Population isolée dans la Sierra de Guadarrama (Ségovie, Espagne centrale), résultat probable d’une ancienne introduction. Menacé.

Plusieurs populations pédogénétiques du Monténégro Triturus alpestris piperianus Radovanovic, 1961 (Lacs Kapetanovo, 1 678 m et Brnicko, 1773 m), Triturus alpestris montenegrinus Radovanovic, 1951 (Lac Bukumirsko) et Triturus alpestris serdarus Radovanovic, 1961 (Lac Zminicko, 1788 m) ont été placées en synonymie avec la forme nominative par Breuil et Guillaume (1985). Auraient disparu de leur localité-type suite à la pratique de l’alevinage. T. a. montenegrinus et serdarus seraient toutefois valides, selon des informations récentes.



Feedback or comments about this page.

 

Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 28 Mar 2024.

AmphibiaWeb's policy on data use.