AmphibiaWeb - Ambystoma mavortium
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Ambystoma mavortium Baird, 1850
Barred Tiger Salamander, Gray Barred Tiger Salamander, Blotched Tiger Salamander, Arizona Tiger Salamander, Sonora Tiger Salamander
Subgenus: Heterotriton
family: Ambystomatidae
genus: Ambystoma
Species Description: Baird, S. F. (1850 "1849"). Revision of the North American tailed-batrachia, with descriptions of new genera and species [Including: Descriptions of four new species of North American salamanders, and one new species of scink, pp. 292–294]. Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia. Series 2(1), 281–294.
 
Taxonomic Notes: This taxon is often considered a subspecies of A. tigrinum. We treat it as a full species, including taxa recognized by others as subspecies of A. tigrinum (except for A. tigrinum tigrinum).

© 2007 Henk Wallays (1 of 53)
Conservation Status (definitions)
IUCN Red List Status Account Least Concern (LC)
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CITES No CITES Listing
National Status None
Regional Status None

   

 

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bookcover Excerpts from Les Urodèles du Monde, 1st and 2nd editions and more recent updates, by Jean Raffaëlli (©2007, ©2014 by Jean Raffaëlli), used with permission. The 2nd edition of this book is available directly from the author: jean.raffaelli@laposte.net and from this website.

Author: Jean Raffaëlli

Ambystoma (Heterotriton) mavortium mavortium Baird, 1850
Ambystome tigre du Sud

Les différentes sous-espèces d'Ambystomes tigre décrites dans le passé sont remises en cause par les travaux moléculaires, et Stebbins, dans la dernière édition de son herpétofaune de l’ouest des Etats-Unis, les a abandonnées. Nous les avons conservées ici dans l’attente d’une révision générale de ce groupe. La forme A. m. mavortium type entre dans le groupe 2 de Highton. Atteint 30 cm environ. Néoténie occasionnelle. Morphes cannibales occasionnels chez la larve et l’adulte. Mêmes apparence et proportions générale qu' A. tigrinum, mais coloration dorsale noire barrée en général de grandes bandes jaunes verticales qui s’étendent du ventre presque jusqu’à la zone médiodorsale, et aspect plus trapu. Quelques marques ou taches irrégulières jaunes souvent présentes entre les bandes verticales.

* Sud des grandes plaines, dans des habitats très variés. Jusqu’à l’Oklahoma vers l’est. Les individus métamorphosés habitent les forêts de feuillus de basse altitude, les forêts de conifères, les prés, zones arbustives, prairies alpines, les déserts et zones semi désertiques. Se reproduit dans les mares et flaques temporaires, en général sans poissons prédateurs, dans les mares de ferme, lacs, réservoirs et ruisseaux lents. Les œufs chez cette sous-espèce, ainsi que chez A. mavortium melanostictum et nebulosum, sont en général pondus sous forme de petites grappes grisâtres à brunâtres dorsalement, attachées à des brindilles et débris végétaux, parfois isolément. Le nombre d’œufs pondus par femelle est énorme, et peut atteindre 7 631 (Petranka), le plus important pour un Urodèle. Les larves se transforment lorsqu’elles atteignent de 10 à 15 cm. Le développement est extrêmement rapide, parfois en moins de trois mois enregistrés entre l’éclosion et la maturité sexuelle dans certaines zones désertiques très chaudes. Parfois des larves cannibales se développent au sein des populations chez cette forme ainsi que chez A. m. melanostictum et nebulosum. Ces larves, liées à des facteurs génotypiques comme environnementaux (très forte concurrence) sont de grande taille, ont une tête large et aplatie, le crâne plus développé et une rangée supplémentaire de dents prévomériennes. Les larves de cette forme, et des suivantes, couramment utilisées par les pêcheurs comme appât, ont été introduites dans de nombreuses régions de l’ouest américain.

Cette forme et les suivantes sont avantageusement maintenues dans de grands aquaterrariums ou mieux, dans des enclos extérieurs à l’abri du gel et des grandes chaleurs. Partie terrestre mélangée de sable et terreau où sont insérées briques, tuiles ou souches dans laquelle les animaux peuvent s’enfouir pour l’hibernation et l’estivation. Le point d’eau attenant doit être en pente douce. La température s’échelonne entre près de 0°C et 25°C, et les pluies sont simulées à l’aide de copieux arrosages au printemps pour déclencher la migration vers l’eau. Les animaux se reproduisent peu après avoir été plongés dans l'eau en aquarium. Ils sont abondamment nourris à terre de limaces (y compris arions), vers de terre, isopodes et grillons, voire morceaux de viande ou de poisson. Les larves sont isolées des adultes et maintenues par petits groupes dans des bacs avec des feuilles mortes, dans l’eau puis à terre. Reproduit par Paul Devienne (France), qui a publié de nombreuses photos du développement larvaire. AT+.

Ambystoma (Heterotriton) mavortium melanostictum (Baird, 1860)
Ambystome tigre de l'Ouest

En général parties dorsales sombres recouvertes d’un réseau marbré irrégulier de taches blanchâtres, jaunâtres à vert olive, plus contrasté sur les flancs, parfois la coloration est presque uniformément sombre. Parties ventrales soit claires soit couvertes du même réseau que dorsalement. Les animaux du nord Colorado (au sud de l’aire) ont des taches noires séparées ou reliées entre elles sur fond vert olive foncé, gris noir ou crème foncé. Les taches sont souvent entourées de marques bronze formant un dessin licheniforme. Groupe 2 de Highton.

* Nord des grandes plaines et parties nord des Rocheuses jusqu’au sud du Canada central, ainsi que quelques populations isolées dans l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, au Washington, et dans l’extrême sud-ouest du Canada attenant (Colombie-Britannique). Néoténie fréquente. Un adulte a été découvert hibernant dans un terrier de crotale dans l’Alberta, et des exemplaires ont été observés empilés pendant l’hibernation. Atteint 1 400 m dans l’ouest de l’aire. Pendant les jeux nuptiaux observés en avril dans une mare de l’Idaho, un mâle a été vu poussant la femelle hors du cercle d’autres mâles présents pour éviter toute interférence. Œufs déposés en petites grappes ou isolément. Dans l’ouest, les animaux arrivent en général dans les mares juste après A. macrodactylum. Larves cannibales connues.

Ambystoma (Heterotriton) mavortium diaboli Dunn, 1940
Ambystome tigre du Nord

Peut atteindre 37 cm (individus néoténiques). Parties dorsales et ventrales gris clair, vert olive clair à brun jaunâtre recouvertes de petites taches circulaires noires à brun foncé. Groupe 2 de Highton.

* Bande étroite du Nord Dakota et du sud du Manitoba (Canada). Cette forme à la coloration particulière occupe une vaste zone qui était encore couverte de glaces il y a 18 000 ans, ce qui prouve la rapidité de l’évolution morphologique au sein de ce groupe, bien plus rapide que l’évolution moléculaire, car cette forme est génétiquement presque identique aux autres sous-espèces décrites de l’ouest américain (groupe 2), mais à coloration différente. Néoténie fréquente.

Ambystoma (Hetereotriton) mavortium nebulosum Hallowell, 1852
Ambystome tigre de l'Arizona

Deux populations génétiques (espèces), l’une comprise dans le groupe 2 de Highton, l’autre limitée au centre sud-ouest du Colorado (groupe 3). Parties dorsales en général gris olive à gris foncé avec de nombreuses petites taches noires, vert foncé à jaunâtres sur le dos, la queue, les membres et la tête, formant de 11 à 50 marques irrégulières entre les flancs inférieurs. Les individus du nord-ouest du Nouveau Mexique sont verts avec une moucheture jaune. Ceux du Colorado sont plus robustes, parfois uniformément gris sombre à noirâtres ou avec des taches noires (groupe 3). Parties ventrales claires souvent marbrées de noir. Comprend Ambystoma mavortium utahense Lowe, 1955, du comté de Uintah, dans l’est de l’Utah, caractérisé par l’absence de taches dorsales sur les parties supérieures qui sont uniformément grises, brunâtres ou brun noirâtres. Parfois des taches noires chez les individus transformés.

* Rocheuses, du sud-est de l’Idaho à l’Arizona, atteignant le Chihuahua (Mexique), jusqu’à 3 350 m. Les populations du groupe 3 vivent dans une zone du Colorado de haute altitude (plus de 3 000 m), dans les comtés de Conejos (à environ 50 km à l'ouest de la ville d'Alamosa) et de San Juan. Au Nouveau-Mexique, la reproduction a été observée dans une mare de ferme entre septembre et avril (in Petranka). Dans le Colorado à haute altitude, la reproduction débute en juin. Les larves cannibales sont plus fréquentes que chez d’autres sous-espèces.

Ambystoma (Heterotriton) mavortium stebbinsi Lowe, 1954
Ambystome tigre de Sonora

Parfois considéré comme une forme locale d’A. m. nebulosum. Correspondrait à une forme résiduelle de populations qui occupaient une ancienne zone hybride entre A. m. nebulosum et mavortium, et dont elle serait dérivée. Parties dorsales gris brunâtre foncé à noir grisâtre recouvertes d’un réseau de lignes jaune clair, très dense chez les jeunes. Parfois de petites taches jaunes sur le dos et le long des flancs. Parfois la coloration dorsale est proche de celle d’A. m. mavortium. Parties ventrales noires avec parfois quelques petites taches jaunes.

* Vallée de San Rafael, sud de l’Arizona, dans des mares souvent utilisées pour le bétail, où la température atteint des valeurs élevées. Se reproduit en général en mars et avril.


From Les Urodèles du Monde, 1e edition, 2007:

Ambystoma mavortium mavortium

Baird, 1850

Atteint 30 cm environ. Néoténie occasionnelle. Morphes cannibales occasionnels chez la larve et l’adulte. Sud des grandes plaines, dans des habitats très variés. Jusqu’à l’Oklahoma vers l’est. Mêmes apparence et proportions générale que Ambystoma tigrinum , mais coloration dorsale noire barrée de grandes bandes jaunes verticales qui s’étendent du ventre presque jusqu’à la zone médiodorsale. Quelques marques ou taches irrégulières jaunes souvent présentes entre les bandes verticales. Les individus métamorphosés habitent les forêts de feuillus de basse altitude, les forêts de conifères, les prés, zones arbustives, prairies alpines, les déserts et zones semi désertiques. Se reproduit dans les mares et flaques temporaires, en général sans poissons prédateurs, dans les mares de ferme, lacs, réservoirs et ruisseaux lents. Les œufs chez cette sous-espèce, ainsi que chez A. mavortium melanostictum et nebulosum, sont en général pondus sous forme de petites grappes grisâtres à brunâtres dorsalement, attachées à des brindilles et débris végétaux, parfois isolément (photo p. 78). Le nombre d’œufs pondus par femelle est énorme, et peut atteindre 7 631 (Petranka), le plus important pour un Urodèle. Les larves se transforment lorsqu’elles atteignent de 10 à 15 cm. Le développement est extrêmement rapide, parfois moins de 3 mois enregistrés entre l’éclosion et la maturité sexuelle dans certaines zones désertiques très chaudes. Parfois des larves cannibales se développent au sein des populations chez cette forme ainsi que chez A.m. melanostictum, A. m. nebulosum. Ces larves, liées à des facteurs génotypiques comme environnementaux (très forte concurrence) sont de grande taille, ont une tête large et aplatie, le crâne plus développé et une rangée supplémentaire de dents prévomériennes. Les larves de cette forme, et des suivantes, couramment utilisées par les pêcheurs comme appât, ont été introduites dans de nombreuses régions de l’ouest américain.

Cette forme et les suivantes sont avantageusement maintenues dans de grands aquaterrariums ou mieux, dans des enclos extérieurs à l’abri du gel et des grandes chaleurs. Partie terrestre mélangée de sable et terreau où sont insérées briques, tuiles ou souches dans laquelle les animaux peuvent s’enfouir pour l’hibernation et l’estivation. Le point d’eau attenant doit être en pente douce. La température s’échelonne entre près de 0 °C et 25 °C, et les pluies sont simulées à l’aide de copieux arrosages au printemps pour déclencher la migration vers l’eau. Les animaux sont abondamment nourris de limaces (y compris arions), vers de terre, isopodes et grillons, voire morceaux de viande ou de poisson. Les larves sont isolées des adultes et maintenues par petits groupes dans des bacs avec des feuilles mortes, dans l’eau puis à terre. Ces conseils sont applicables à la majorité des espèces d’Ambystomes (voir plus haut). Les différentes sous-espèces décrites sont remises en cause par les derniers travaux moléculaires, et Stebbins, dans la dernière édition de son herpétofaune de l’ouest des Etats-Unis, les a abandonnées. Nous les avons conservées ici dans l’attente d’une révision du complexe tigrinum. La forme A.m. mavortium type entre dans le groupe 2 de Highton. Reproduit par Paul Devienne (France, FUG), qui a publié de nombreuses photos du développement larvaire.

Ambystoma mavortium melanostictum

(Baird, 1860)

Nord des grandes plaines et parties nord des Rocheuses jusqu’au sud du Canada central, ainsi que quelques populations isolées dans l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, au Washington, et l’extrême sud-ouest du Canada attenant (Colombie-Britannique). Néoténie fréquente. Un adulte a été découvert hibernant dans un terrier de crotale dans l’Alberta, et des exemplaires ont été observés empilés pendant l’hibernation. En général parties dorsales sombres recouvertes d’un réseau marbré irrégulier de taches blanchâtres, jaunâtres à vert olive, plus contrasté sur les flancs, parfois la coloration est presque uniformément sombre. Parties ventrales soit claires soit couvertes du même réseau que dorsalement. Les animaux du nord Colorado (au sud de l’aire) ont des taches noires séparées ou reliées entre elles sur fond vert olive foncé, gris noir ou crème foncé. Les taches sont souvent entourées de marques bronze formant un dessin licheniforme. Groupe 2 de Highton. Atteint 1 400 m dans l’ouest de l’aire. Pendant les jeux nuptiaux observés en avril dans une mare de l’Idaho, un mâle a été vu poussant la femelle hors du cercle d’autres mâles présents pour éviter toute interférence. œufs déposés en petites grappes ou isolément. Dans l’ouest, les animaux arrivent en général dans les mares juste après A. macrodactylum. Larves cannibales connues.

Ambystoma mavortium diaboli Dunn, 1940

Peut atteindre 37 cm (individus néoténiques). Bande étroite du Nord Dakota et du sud du Manitoba (Canada). Cette forme à la coloration particulière occupe une vaste zone qui était encore couverte de glaces il y a 18 000 ans, ce qui prouve la rapidité de l’évolution morphologique au sein de ce groupe, bien plus rapide que l’évolution moléculaire, car cette forme est génétiquement presque identique aux autres sous-espèces décrites de l’ouest américain (groupe 2), mais à coloration différente. Néoténie fréquente. Parties dorsales et ventrales gris clair, vert olive clair à brun jaunâtre recouvertes de petites taches circulaires noires à brun foncé. Groupe 2 de Highton.

Ambystoma mavortium nebulosum

Hallowell, 1852

Rocheuses, du sud-est de l’Idaho à l’Arizona, atteignant le Chihuahua (Mexique), jusqu’à 3350 m. Deux populations génétiques, l’une comprise dans le groupe 2 de Highton, l’autre limitée au centre sud du Colorado (groupe 3). Parties dorsales en général gris olive à gris foncé avec de nombreuses petites taches noires, vert foncé à jaunâtres sur le dos, la queue, les membres et la tête, formant de 11 à 50 marques irrégulières entre les flancs inférieurs. Individus du nord-ouest du Nouveau Mexique verts avec une moucheture jaune. Ceux du Colorado plus robustes, parfois uniformément gris sombre à noirâtres ou avec des taches noires (groupe 3). Parties ventrales claires souvent marbrées de noir. Comprend Ambystoma mavortium utahense Lowe, 1955, du comté de Uintah, dans l’est de l’Utah, caractérisé par l’absence de taches dorsales sur les parties supérieures qui sont uniformément grises, brunâtres ou brun noirâtres. Parfois des taches noires chez les individus transformés. Au Nouveau-Mexique, la reproduction a été observée dans une mare de ferme entre septembre et avril (in Petranka, 1998). Dans le Colorado à haute altitude, la reproduction débute en juin. Les larves cannibales sont plus fréquentes que chez d’autres sous-espèces.

Ambystoma mavortium stebbinsi

Lowe, 1954

Vallée de San Rafael, sud de l’Arizona, parfois considérée comme une forme locale d’A. m. nebulosum. Se reproduit en général en mars et avril. Correspondrait à une forme résiduelle de populations qui occupaient une ancienne zone hybride entre A. m. nebulosum et mavortium, et dont elle serait dérivée. Parties dorsales gris brunâtre foncé à noir grisâtre recouvert d’un réseau de lignes jaune clair, très dense chez les jeunes. Parfois de petites taches jaunes sur le dos et le long des flancs, parfois une coloration dorsale proche de celle d’A. m. mavortium. Parties ventrales noires parfois avec quelques petites taches jaunes. Cette forme n’a pas été incluse dans l’étude de Shaffer et al.




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Citation: AmphibiaWeb. 2024. <https://amphibiaweb.org> University of California, Berkeley, CA, USA. Accessed 19 Mar 2024.

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